Raisons profondes, rencontres humaines, volontés concordantes
Les fondations
WeiD est un né d’un constat, d’une philosophie, d’une ambition, partagés par Pierre-Henri Chappaz et David Colle au cours d’un dîner qui s’est avéré fondateur.
Un constat en trois points d’abord.
Les années de classe préparatoire demeurent les plus formatrices, les plus révélatrices de capacités de travail et d’agilité intellectuelle. Les meilleures institutions, start-up ou établies, continueront de faire prévaloir ceux qui ont choisi de concourir, d’être exigeants avec eux-mêmes et qui ont surtout bénéficié de l’exigence et de l’exemplarité de leurs professeurs.
Or, un grand nombre d’entreprises et d’institutions disent aujourd’hui peiner à recruter de « très bons profils », disposant à la fois de compétences, de motivation, d’esprit critique et de hauteur de vue.
Enfin, il parait évident que l’éducation – et certaines classes préparatoires en particulier – est en train de devenir un commerce fondé sur l’inquiétude grandissante des parents et de leurs enfants et que le choix qui s’offre à eux est entre un « marche ou crève » et un « on vend du rêve… coûteux ».
Une philosophie du temps long s’impose : une éducation forte, ce n’est pas “prendre et jeter” : durant mes longues années en classes préparatoires à Ipesup, j’ai noué des liens indéfectibles avec un grand nombre d’étudiants. C’est aussi ce qui m’a incité à m’investir dans un projet qui va bien au-delà de la classe préparatoire.
L’éducation est comme un livre auquel on tient. On le conserve précieusement, on l’annote, on en relit des passages, on y revient. Un projet fait pour durer, perpétuer ce qui mérite de l’être : l’exigence de connaissance.
Telle était l’ambition partagée lors de ce dîner fondateur. Que l’éducation demeure un investissement. Un investissement durable. Un investissement pour une vie. J’avais en tête ces mots de Stefan Zweig : « ce n’est pas le nombre qui compte mais l’énergie qu’une idée vient mobiliser ».
Parfois, l’histoire réserve des surprises. Simon Chaussende me sollicite dix jours plus tard pour revenir sur des idées que nous avions autrefois partagées à propos de l’éducation, de la classe préparatoire et des grandes écoles au moment de son intégration à HEC. Simon fut un de mes plus brillants étudiants, dont les résultats n’avaient surpris personne. La surprise avait été plus grande d’apprendre que ce garçon volontaire, d’une gentillesse rare, aussi sérieux que discret avait été élu président du Bureau des élèves d’HEC, ce qui demande quelques qualités charismatiques et politiques pour dialoguer avec l’administration.
Simon connaissait par cœur ce qui manque aux étudiants de classes préparatoires ou de grandes écoles les plus ambitieux. Notre credo était : si nous pouvons faire mieux, nous devons faire mieux. Un environnement propice à l’étude, au dépassement de soi, à une émulation différente. Créer une communauté de professeurs qui passionnent, de préparationnaires ayant envie de se dépasser, d’être emmenés, de jeunes et de moins jeunes diplômés, de professionnels plus expérimentés venant partager leur expérience…
Donner envie sans jamais perdre de vue l’objectif : concourir, réussir, grandir… Confronter les étudiants aux enjeux environnementaux, financiers, technologiques… de demain. Ne pas admettre le déclin d’une éducation qu’on a pu nous envier. Il y a des formateurs, des professeurs, des professionnels formidables pour lesquels la quête de sens n’est pas qu’une expression.
Des idéaux enthousiasmants, c’est bien ; des réalités enthousiasmantes, c’est encore mieux. Dès le lendemain matin, en nous nous attelions à un « deck », un powerpoint, des projections financières. Ce qui se veut durable doit être rentable. Ce qui est rentable doit être durable.
Un mois plus tard, notre travail était validé par ceux dont c’est le métier d’anticiper, de jauger des volontés, de risquer. Aidés par quelques avocats remarquables et consciencieux, la phase opérationnelle débutait.
La logistique, des moyens, de la confiance. Et des valeurs partagées. Rencontrer de potentiels actionnaires est formateur. Être challengé. Derrière nous, de grands noms, des gens reconnus dans leur métier d’entrepreneurs, financiers, avocats, professeurs et même un architecte, d’anciens étudiants que j’avais connus inquiets d’un concours, désormais fiers de ce qu’ils ont fondé, personnellement et professionnellement. Qui croient en ce qu’on tente. C’est à la fois responsabilisant et émouvant : tout comme, une fois qu’ils sont derrière vous, la constitution d’une équipe.
Il y a les profs qui ronronnent, il y a ceux qui détonnent. Nul besoin de préciser ceux que l’on aime… Dans tout commando, il faut associer expérience, sagesse, créativité, volonté.
Je connaissais déjà depuis de longues années ceux que j’appelle – à leur corps défendant – les patriarches : Daniel Saadoun et Jacques Malet, professeurs de philosophie et de mathématiques, anciens concepteurs de sujets de l’ENA, d’HEC, que tout Paris s’arrache en cours particulier. J’avais travaillé plus d’une quinzaine d’années aux côtés d’Elisabeth Nastu-Milord (Anglais), de Blaise Bachofen (Philosophie), Jean-François Cailleux (Allemand), François Ratte (Histoire), Alban Moreau (Mathématiques) et Maruska Lemoing (entretiens). Nous avions formé ensemble à IPESUP jusqu’en 2020 des cohortes allant emplir les couloirs du campus de Jouy-en Josas (HEC), des résidences de Cergy (ESSEC) ou les environs du boulevard Voltaire (ESCP).
Il me restait à faire de nouvelles et formidables rencontres : les précises, expérimentées et enthousiasmantes Anne-France Grenon pour les Lettres, Charlotte Audiard pour la langue de Shakespeare, Anne-Gaëlle Delhaye pour celle de Dante, de Nihad Jnaid pour celle de Ahmed Chawqi, Michèle Marouani pour partager avec moi la discipline héritée d’Adam Smith en première année.
Et parce qu’il est bon que l’expérience se marie à l’insouciance, de jeunes professeurs impressionnants dès la première rencontre et auxquels il n’aura pas fallu plus d’une séance pour convaincre et enthousiasmer eux-aussi les étudiants de WeiD : Lou Freda et Aitor Alfonso pour la langue de Cervantès, le jeune diplômé d’HEC et data scientist Gabriel Koutchinsky pour s’occuper du Python, Bénédicte Ourbak pour l’Histoire et la Géopolitique.
Des professeurs dont certains ont décidé de s’investir au point de devenir actionnaires du projet, animés par des valeurs communes et un engagement fort, passionnés de la discipline qu’ils enseignent, suscitant le plaisir de travailler, de progresser, l’émulation d’une classe entière… Bref, ce qui est attendu chez WeiD.
WeiD ? Quand il s’agit de trouver un nom, mais surtout de le choisir à la veille d’un lancement, après des idées dont certaines font sourire avec le recul et qu’on taira, la panique s’installe. Ce sera WeiD. Parce que le dernier soir, les mots d’un philosophe reviennent en mémoire sans qu’on sache vraiment pourquoi : « Oser, c’est perdre pied momentanément. Ne pas oser, c’est se perdre soi-même. » Parce que c’est la racine la plus ancienne des langues indo-européennes des mots Savoir ou Connaissance. Donc que cela a un sens. Parce que nous tenons tous à ce que l’éloquence se bâtisse sur des fondations solides, des compétences, pas qu’elle ait pour fonction d’en masquer l’absence. WeiD : deux solides consonnes protégeant deux voyelles.
Question lancinante… mais comment prononcez-vous cela ? We-iD ? Comme Oui Heidi ? Prononcez comme vous voulez.
Jeanne, à propos des spécificités de WeiD
Adrien, au sujet de WeiD
Benjamin, au sujet de la prépa ECG de WeiD
Antoine Caron au sujet d'Elisabeth Nastu-Milord, professeur du collège de Langues
Maxime au sujet de Charlotte Audiard, professeur d'anglais dans le college de langues
Adrien Couret au sujet de Daniel Saadoun, professeur du College de Lettres et Philosophie
Diane Kanev au sujet de David Colle, professeur du collège d'ESH
Selma Esqalli au sujet d'Alban Moreau, professeur du collège de Mathématiques
Aurélien de la Noue au sujet de David Colle et Blaise Bachofen, professeurs des collèges d'ESH et de Lettres et Philosophie
Alexandre Lioliakis au sujet d'Alban Moreau, professeur du collège de Mathématiques
Thibaut Ranoux au sujet de Blaise Bachofen, professeur du collège de Lettres et philosophie
Gaspard Citroën au sujet de David Colle, professeur du collège d'ESH
Baptiste Paul au sujet de David Colle, professeur du collège d'ESH
Maxime au sujet de Charlotte Audiard, professeur d'anglais dans le college de langues
Minh Phi Dao au sujet de Daniel Saadoun, professeur du collège de Lettres et philosophie
Pablo Lafaix au sujet d'Elisabeth Nastu-Milord, professeur du collège de Langues
Joy Wizman au sujet d'Elisabeth Nastu-Milord, professeur du collège de Langues
Louis Varale au sujet de Daniel Saadoun, professeur du college de Lettres et Philosophie
Olivier Raimbault au sujet de Blaise Bachofen et David Colle, professeurs des collèges de Lettres et Philosophie et d'ESH
Jalil au sujet de Charlotte Audiard, professeur d'anglais dans le college de langues
Nicolas Debeuf au sujet de Blaise Bachofen, professeur du collège de Lettres et philosophie
Yoan au sujet de Charlotte Audiard, professeur d'anglais dans le college de langues
Raphael Mallet au sujet d'Anne-France Grenon, professeur du collège de Lettres et philosophie
Margot Mélinand au sujet d'Anne-France Grenon, professeur du collège de Lettres et philosophie
Alexandre Lioliakis au sujet de David Colle, professeur du collège d'ESH
Camille Ellies au sujet de David Colle, professeur du collège d'ESH
Othmane Alaoui
Geoffroy Demeulenaere au sujet d'Anne-France Grenon, professeur du collège de Lettres et philosophie